L’usage du tapis champ de fleurs pendant les règles

Le tapis champ de fleurs est l’équipement de prédilection des adeptes de l’acupression. Cet outil est réputé pour ses facultés apaisantes contre les maux de dos chroniques, les douleurs à l’épaule et au cou. Mais les tapis d’acupression recèle un autre pouvoir méconnu : le traitement des crampes pelviennes durant la menstruation. Comment le champ de fleurs y parvient-il ?

L’acupression est-elle efficace contre les douleurs de règles ?

L’acupression consiste en une technique proche de l’acupuncture. Le praticien exerce une pression sur les points spécifiques du corps au moyen de ses doigts et non plus avec des aiguilles.

Une atténuation à 50% de la règle douloureuse

Des chercheurs de l’Université de médecine de Berlin, en Allemagne, se sont penchés sur la problématique des douleurs pelviennes durant les règles. Ils ont concentré leur recherche autour de l’auto-soin par l’acupression. L’étude a été menée auprès d’un groupe de femmes d’une tranche d’âge comprise entre 18 à 34 ans. Les participantes ont été formées à la pratique.

Au terme de six mois de traitement, 60% des cobayes ont déclaré une atténuation à 50% de la douleur. L’acupression est ainsi devenue la thérapie par excellence des femmes en période de règles douloureuses.

La technique d’acupression

La méthode se résume à la pression des principaux points d’acupression. Ce sont des voies méridiennes sur lesquelles s’agglutinent les points cutanés qui favorisent la circulation du flux énergétique. Les points d’acupression rassemblent :

• le point Sanyinjiao ;
• le point Tian Inférieur ;
• le point Taichong.

Le premier point est localisé à une distance de quatre doigts au-dessus de la malléole, dans la face interne du pied. Le deuxième est situé à trois doigts en dessous du nombril. Quelques centimètres séparent le troisième point du gros orteil.

Comment utiliser le tapis champ de fleurs durant les règles ?

Le tapis thérapeutique comporte des fleurs de lotus de 25 pétales qui finissent en pointe. Son usage s’inscrit dans une thérapie par l’acupression.

Trouver la meilleure position

L’exercice se passe en position allongée sur le dos. Mettez-vous à nu ou contentez-vous d’une tenue légère. En effet, votre peau doit être en contact direct avec les pointes, il en va de l’efficacité du massage.

Dans le traitement de la dysménorrhée (la douleur des règles), le massage se concentre sur la zone abdominale, la partie du ventre et celle du bassin. Des précautions s’imposent si vous souhaitez vous allonger sur le ventre. Les premières minutes provoquent une douleur qui laisse ensuite place à une sensation de chaleur. Celle-ci s’évapore rapidement et génère un agréable soulagement.

Se familiariser avec le tapis champ de fleurs

La première séance reste la plus difficile. La peau n’est pas habituée aux piqûres des picots. Le contact entre le lotus en plastique et l’épiderme entraine une bouffée de chaleur qui s’disparait au bout de quelques minutes. Au premier essai, portez un t-shirt.

Afin de vous familiariser avec l’accessoire, multipliez les exercices à raison de deux fois par jour (le matin et le soir). Une utilisation continue augmente d’autant plus l’efficacité du traitement.

Fixer une durée d’exercice optimale

Une séance dure entre 30 à 45 min. La durée dépend du niveau de tolérance aux piqûres et de l’intensité des crampes menstruelles. La première thérapie commence en douceur et se limite à 10 min. Prolongez l’exercice au fur et à mesure. Au bout de la 6e séance, fixez un délai optimal de 45 min, soit une séance de 90 min par jour.

Comment fonctionne un tapis d’acupression ?

Le tapis d’acupression est un matelas de stimulation nerveuse décliné en plusieurs modèles.

Le mécanisme du tapis d’acupression

L’accessoire se couvre approximativement de 221 stimulateurs brevetés. Le principe s’appuie sur la force de la pesanteur. Quand le patient s’allonge, le contact entre le corps et les pointes favorise la pression sur 5000 points du dos.

L’exercice engendre trois effets : la sécrétion d’endorphine qui soulage les douleurs menstruelles, l’optimisation de la circulation sanguine et le soulagement des muscles du dos. En parallèle, le tapis stimule les systèmes musculaires, hormonaux, lymphatiques et sanguins à la manière d’un tapis de fakir.

Choisir le bon modèle de tapis d’acupression

Les critères de choix s’articulent :

• des dimensions qui dépendent de l’âge de l’utilisateur ;
• de la finalité : le traitement de la dysménorrhée ;
• des matériaux de conception pour garantir l’absence de produits toxiques ;
• de la forme des pétales brevetés ;
• des couleurs pour l’esthétisme ;
• des accessoires : coussin, valisette.

Chaque modèle est livré avec un manuel de conseil qui propose des exercices à la portée de tous les utilisateurs.

D’où vient le tapis champ fleurs ?

Le tapis champs fleurs n’est apparu que récemment alors que l’acupression est pratique courante depuis la nuit des temps.

Les origines de l’acupression

5000 ans plus tôt, les Chinois ont découvert les parties de l’organisme sensibles qui estompent la douleur à la pression. La découverte a été mémorisée dans un recueil intitulé « Huangdi Nei Jing ».

Puis est arrivée la thérapie Tao Yin ou l’art de circuler les énergies dans le corps. Elle désigne une suite d’automassages sur de ces points clés. Le concept marque alors l’apparition de l’acupression.

L’origine du tapis d’acupression

Le tapis d’acupression est l’œuvre du professeur de piano Ivan Kuznetsov. Le tout premier matelas thérapeutique a été conçu à partir d’un vieux tapis en caoutchouc agrémenté d’aiguilles. L’invention a été officialisée en 1979. Depuis sa vulgarisation, l’instrument a été l’objet d’une série de perfectionnements dans le domaine médical.

D’où viennent les règles et pourquoi est-ce douloureux ?

La dysménorrhée touche 50 à 90% des femmes. En voici les causes.

L’origine des règles

Le cycle menstruel d’une femme compte la phase folliculaire, la phase ovulatoire et la phase progestative. La première marque la production d’œstrogènes. L’ovulation souligne la maturité de l’ovule. La phase progestative favorise la sécrétion de progestérone. Celui-ci prépare l’utérus à l’arrivée d’un embryon et produit alors l’endomètre. En l’absence de fécondation, ce dernier se détache, est évacué et prend l’apparence de sang : c’est la menstruation.

Les causes d’une dysménorrhée primaire ou secondaire

La dysménorrhée primaire des adolescentes résulte des contractions utérines dues à un excès de prostaglandines. Le phénomène s’atténue à la prise d’anti-inflammatoire. Une aggravation de la douleur témoigne d’une anomalie congénitale ou de troubles hormonaux.

Chez l’adulte, la dysménorrhée secondaire découle d’une infection génitale chronique ou de polypes de l’utérus. L’endométriose (muqueuse dans les trompes de Fallope, la cavité abdominale, les ovaires, le vagin…) reste la cause la plus commune. L’affection provoque un kyste (une tumeur remplie de liquide).